Programme de la journée – Ouverture

Quatre sujets seront débattus au moment de l’ouverture de la Journée pédagogique nationale 2018 à partir d’exemples d’arguments pour ou contre répandus dans le milieu de la formation professionnelle. La liste n’est pas exhaustive et vous serez invité à partager votre opinion.

Pour l’enseignement individualisé :

  • Enseignement personnalisé
  • Suivi des apprentissages personnalisé
  • Différenciation pédagogique
  • Rôle de l’enseignant et de l’élève beaucoup plus définis
  • L’organisation de la compétence est davantage efficace dû à la réforme de l’organigramme lors de l’implantation de la modalité de l’enseignement individualisé
  • Guide de l’élève adapté (pas à pas)

Contre l’enseignement individualisé :

  • L’élève est davantage seul dans son cheminement
  • Le travail d’équipe est pratiquement inexistant
  • La modalité peut amener de la démotivation
  • Les enseignants sont souvent assis et peu disponibles
  • Les cahiers d’apprentissage sont souvent pauvres pédagogiquement
  • Le savoir-être professionnel est difficilement applicable étant donné le peu d’interactions de l’élève avec d’autres élèves. (difficile à enseigner et à évaluer)

Pour l’alternance travail-études :

  • Les enseignants s’actualisent en entreprise dans les pratiques
  • Confirme le choix professionnel de l’élève
  • Permet un rapprochement entre l’éducation et l’entreprise
  • Donne une expérience de travail aux élèves et les fait maturer
  • Motive l’élève qui se trouve en situation réelle (brise la routine)
  • Transfert des compétences
  • Sentiment d’appartenance
  • Développer le savoir-être de l’élève dans un contexte réel
  • Permet de faire connaître les programmes d’études
  • Offrir aux entreprises d’avoir accès à la main-d’œuvre
  • Valorise les compétences du superviseur
  • Permet d’actualiser les programmes de formation
  • Favorise le recrutement des élèves dans les centres
  • Intègre l’élève au marché du travail
  • Permet de développer une culture de formation dans l’entreprise 
  • Permet un rapprochement entre l’éducation et l’entreprise
  • Donne une expérience de travail aux élèves et les fait maturer
  • Motive l’élève qui se trouve en situation réelle (brise la routine)
  • Transfert des compétences
  • Sentiment d’appartenance
  • Développer le savoir-être de l’élève dans un contexte réel
  • Permet de faire connaître les programmes d’études
  • Offrir aux entreprises d’avoir accès à la main-d’œuvre
  • Valorise les compétences du superviseur
  • Permet d’actualiser les programmes de formation
  • Favorise le recrutement des élèves dans les centres
  • Intègre l’élève au marché du travail
  • Permet de développer une culture de formation dans l’entreprise

Contre l’alternance travail-études :

  • En enseignement individualisé, c’est trop difficile à organiser, manque de ressource
  • Les gens en entreprise n’ont pas le temps d’accompagner les élèves en stage
  • Les élèves « passent le balai » et ils ne sont pas payés
  • C’est la mission de l’éducation de former et non pas le rôle de l’entreprise
  • Les superviseurs ne sont pas formés
  • Ça prend des ententes avec les syndicats
  • Ce sera quoi alors la tâche de l’enseignant
  • Ça finira par diminuer le financement dans les écoles
  • Les élèves ne peuvent se déplacer en entreprise pour leur stage (problème de transport)
  • Les entreprises ne veulent que la crème de la crème
  • Pas de soutien pour les élèves HDAA ayant besoin de soutien.
  • Impossible d’harmoniser l’évaluation entre les différentes entreprises
  • L’entreprise forme que pour ses besoins et non pas au regard de la formation de l’élève
  • Au retour, les élèves doivent travailler à l’école doublement, car des notions n’ont pas été vues en entreprise
  • Ça enlève des heures du module, dit l’enseignant

Les buts de la formation professionnelle, exprimés par le ministère de l’Éducation, lors de l’implantation de l’approche par compétences étaient de :

  • Rendre une personne efficace dans l’exercice d’un métier.
  • Favoriser l’intégration de la personne à la vie professionnelle.
  • Favoriser l’évolution de la personne et l’approfondissement de savoirs professionnels.
  • Assurer la mobilité professionnelle de la personne.

Dans cette perspective comment doit-on percevoir l’interprétation de ces buts à travers les obligations et les pratiques d’enseignement ? Est-ce que l’enseignement axé vers la réussite des examens nous assure que les compétences ont été développées ?

Pour la formation orientée vers la réussite des examens:

  • Les examens sont faits pour nous assurer que si les élèves les réussissent, ils sont compétents ;
  • La réussite aux examens nous assure que les élèves ont atteint les buts de la formation professionnelle ;
  • C’est par les examens que l’on s’assure que les pratiques d’enseignement sont orientées vers le développement des compétences ;
  • Tous les élèves qui réussissent les examens sont compétents, ils ont le diplôme pour le démontrer ;
  • La réussite des examens assure que l’élève a ce qu’il faut pour s’insérer sur le marché du travail;
  • C’est par les examens que se fait le financement nécessaire de la formation professionnelle;
  • Sans les examens, les élèves ne feraient pas d’effort;
  • Les examens pratiques nous assurent que les élèves savent mettre en pratique les compétences du métier.

Contre la formation orientée vers la réussite des examens :

  • Les examens, dans leur facture actuelle, ne permettent pas d’évaluer réellement une compétence professionnelle;
  • Les examens démotivent les élèves;
  • Ils consomment trop de temps qui pourrait être mieux utilisé pour faire développer les compétences professionnelles;
  • Le but de la formation professionnelle est de faire développer des compétences, pas de faire réussir des examens;
  • Il n’est pas nécessaire de faire des examens pour observer la manifestation des compétences;
  • Un élève compétent va réussir les examens, mais ce n’est pas parce qu’il a réussi les examens qu’il est compétent;
  • Les examens ne couvrent qu’une partie du programme;
  • La formation sur la base des examens fait en sorte de mettre de côté une bonne partie du programme;
  • Les examens sont des stress inutiles que l’on inflige aux élèves. Il y a d’autres façons d’évaluer plus près de l’approche par compétences.

À partir d’une bonne intention, le ministère de l’Éducation place les centres de formation et les enseignants dans des situations difficiles à gérer et qui peuvent porter ombrage à la formation professionnelle. La formation professionnelle et la formation générale ne se caractérisent pas à partir d’une capacité intellectuelle ou manuelle des élèves. Le rapport Parent des années 60 avait fait ce constat.

Les centres ont-ils les ressources et les enseignants? Ont-ils les compétences pour pouvoir aider ces élèves. Si l’on veut valoriser la formation professionnelle, ne faut-il pas qu’elle devienne un choix éclairé et libre ?

On nous dit qu’il faut faire développer les compétences du XXIe siècle pour que nos élèves puissent évoluer de façon harmonieuse dans un mode du travail en constant changement.

À vous nous ce qu’il faut pour faire développer ces compétences à ces élèves?

Pour l’intégration des élèves en difficulté :

  • Il faut donner sa chance à tout le monde;
  • Apprendre un métier ce n’est pas si compliqué;
  • L’important c’est de motiver les élèves pour ne pas qu’il décroche;
  • Il vaut mieux qu’ils soient à l’école que dans la rue;
  • Il va pouvoir gagner sa vie honorablement;
  • Avec le travail en atelier, l’enseignant a tout ce qu’il faut pour le motiver;
  • Il a besoin de plus de concret, c’est pour cela que la formation professionnelle est une bonne voie pour ces élèves;
  • L’important c’est qu’il ait du coeur à l’ouvrage, la balance viendra plus tard;
  • Les enseignants ont les compétences qu’il faut pour pouvoir les aider;
  • S’ils ont trop de difficultés, on va adapter les programmes en conséquence;
  • Même s’ils n’ont pas les préalables, ce n’est pas grave, on va faire de la récupération;
  • L’important c’est qu’ils se présentent aux examens pour avoir le financement.

Contre l’intégration des élèves en difficulté :

  • La formation professionnelle est trop complexe pour des élèves qui n’ont pas les préalables;
  • Les enseignants de la formation professionnelle ne sont pas formés pour aider des élèves en difficultés;
  • Il faudrait travailler à leur faire acquérir les préalables avant de les faire entrer en formation professionnelle;
  • Les élèves en difficultés sans formation préalable vont se concentrer dans certains programmes qui n’ont pas nécessairement beaucoup de débouchés;
  • Il faut tirer les élèves vers le haut et non vers le bas;
  • Ils vont retarder les élèves qui veulent avancer;
  • Ils vont faire une mauvaise image de la formation professionnelle;
  • Ils vont recevoir un diplôme d’un métier qu’ils ne pourront pas exercer;
  • Pour eux, ce n’est pas un choix, mais une voie de garage pour la formation générale;
  • S’ils sont en difficultés, il faut leur fournir des personnes compétentes pour leur enseigner et ce n’est pas en formation professionnelle qu’elles se trouvent;
  • S’ils sont en difficultés d’apprentissage, il faudrait atténuer cette difficulté avant de vouloir leur faire apprendre un métier.

Venez entendre des collègues s’exprimer notamment à partir des propositions d’arguments pour/contre ci-jointes et faire connaitre votre point de vue sur l’objet du débat.