Atelier – La justice scolaire à l’école secondaire québécoise : conceptions et expériences des intervenants scolaires – ÀDMPES 2024

Le 19 avril de 13 h 15 à 15 h 20 – Mode distance/présence

Salle :  UQTR

La segmentation du système éducatif québécois — populairement connue comme « l’école à trois vitesses » — résulte de la sélection des élèves plus performants par les écoles privées ou par les programmes à vocation particulière en ségrégant ceux moins performants au régulier. Le maintien de cette stratification du système scolaire québécois découle de facteurs divers comme le financement public du secteur privé, les mécanismes de sélection des écoles privées et publiques offrant des programmes à vocation particulière, ainsi que la dominance des logiques de marché et d’efficience dans la gestion éducative (Maroy et Kamanzi, 2017). Les inégalités et les injustices qui émanent de ce processus touchent surtout les élèves plus vulnérables comme les élèves à risque et les élèves handicapés ou en difficulté d’adaptation et d’apprentissage (EHDAA). En général, cette catégorie est plus prononcée dans les écoles publiques des milieux défavorisés, où les classes régulières sont surpeuplées et présentent une diversité de la composition scolaire par rapport à l’origine ethnique et aux besoins particuliers des élèves. Dans un tel contexte, notre recherche s’attache à identifier et à documenter les conceptions des intervenants scolaires sur l’égalité et la justice scolaire, de même que les dilemmes et les contradictions qui peuvent en résulter. Nous visons aussi à comprendre la façon dont ces acteurs scolaires s’efforcent de résoudre les situations problématiques qui peuvent survenir en classe en repérant les ressources dont ils disposent. Dans le but de mieux comprendre la manière dont les intervenants scolaires rendent leur école plus juste et égalitaire dans différents contextes sociaux et économiques, nous sommes en train de réaliser des entretiens semi-dirigés avec des intervenants scolaires de plusieurs établissements scolaires québécois. Étant donné que l’appartenance à un groupe professionnel et le rôle institutionnel influent sur la perception et sur la marge de manœuvre d’un acteur dans une institution, nous avons opté d’interviewer les principales catégories professionnelles et hiérarchiques dans une école (direction d’établissement, enseignants et professionnels non-enseignants).  

*Le présent projet de recherche était initialement dirigé par le professeur Maurice Tardif de l’Université de Montréal. Actuellement, le projet a été repris par la professeure Adriana Morales-Perlaza de l’Université de Montréal. Ce projet de recherche est subventionné par le Conseil de Recherche en Sciences Humaines du Canada.  

Deborah Andrade Torquato Schimid

Étudiante au doctorat en Sciences de l’Éducation à l’Université de Montréal sous la direction de la professeure Adriana Morales-Perlaza. Son projet de recherche doctoral porte sur la justice scolaire et la mise en œuvre de la politique de l’adaptation scolaire au Québec. Elle travaille comme auxiliaire de recherche dans des projets de recherche sur la justice scolaire et sur la mise en œuvre de politiques éducatives. Elle a aussi travaillé en tant qu’enseignante des Sciences au secondaire dans son pays d’origine.  

 

 

Huguette Drouin

Titulaire d’un Ph.D. en Administration de l’éducation, Huguette Drouin a été enseignante d’anglais langue seconde au secondaire, conseillère pédagogique, coordonnatrice de l’enseignement, directrice-adjointe au secondaire, directrice d’établissement scolaire au secondaire et au primaire, professeure invitée et substitut en Administration de l’éducation à l’Université de Montréal. Elle est actuellement professionnelle de recherche, impliquée dans l’Association pour le développement de l’enseignement et de la recherche en administration de l’éducation (ADERAE). 

 

Adriana Morales-Perlaza

Adriana Morales-Perlaza est professeure agrégée au Département d’administration et fondements de l’éducation de l’Université de Montréal. Elle est chercheuse régulière au Centre de recherche interuniversitaire sur la formation et la profession enseignante (CRIFPE), co-rédactrice en chef de la revue Formation et profession et responsable de la M.A. en sciences de l’éducation. 

 

Ginette Casavant

Titulaire d’une Maîtrise en Administration de l’Éducation, Ginette Casavant est dans le monde de l’éducation depuis 1962. Elle a été enseignante au secondaire puis au primaire, responsable de l’opération lecture, conceptrice et formatrice dans un bureau de recherche privé, agente d’information et de formation au Conseil du Trésor à Ottawa, directrice d’établissements scolaires, au primaire et au secondaire, professeure invitée à l’Université de Montréal, au département d’administration et fondements de l’éducation et elle est actuellement professionnelle de recherche, dans la même Université. Elle s’est impliquée dans plusieurs organismes professionnels ( SEMEA, AQEA, SEBIQ, ADERAE, CPIQ, etc.)