Le récent Plan de relance pour la réussite éducative du ministère de l’Éducation présente trois grandes orientations, les deux premières visant : 1) la réussite éducative et la réduction des écarts d’apprentissage; 2) le bien-être et la santé mentale. Cependant, de nouvelles réalités sociales et scolaires bien documentées dans la recherche accentuent la complexité des situations avec lesquelles les acteurs de l’éducation doivent composer quotidiennement. Ainsi, pour soutenir la réussite et le bien-être des élèves, le Conseil supérieur de l’éducation (2020) encourage la contribution des organismes de la communauté où « un véritable partenariat école-communauté, établi dans le respect de l’autonomie de chacun, permettrait d’optimiser ces ressources au profit des enfants et de leur famille » (p. 86). D’ailleurs, le plus récent Référentiel de compétences professionnelles de la formation enseignante fait également de la collaboration avec la famille et les partenaires de la communauté une compétence à développer. Qui plus est, le Référentiel encourage les personnes enseignantes à adopter une conception élargie de l’apprentissage afin de tenir compte de l’apport des organismes communautaires pour compléter et enrichir l’apprentissage et l’épanouissement des élèves.
Malgré le fait que les connaissances issues de la recherche (CIR) mettent en évidence la contribution significative des acteurs communautaires sur des questions relatives à la réussite scolaire ou éducative, au sentiment d’appartenance à l’école ou à la communauté, au retour aux études, à la santé et au bien-être des élèves et de leurs familles de même qu’à la lutte contre l’exclusion, force est d’admettre que les collaborations véritables entre l’école et la communauté demeurent fragiles et trop peu documentées.
Ce numéro thématique cherche, d’une part à éclairer la collaboration entre organismes communautaires et institutions scolaires en soutien au bien-être et à la réussite des élèves et d’autre part à offrir quelques exemples de collaborations véritables et porteuses de sens pour tous.
Trois parties composeront ce numéro.
Une première partie s’attardera à rapporter, dans un langage accessible, certains constats de la recherche sur la collaboration entre organismes communautaires et institutions scolaires.
Une deuxième partie permettra d’illustrer des expériences de collaborations véritables positives et inspirantes.
Enfin, une troisième partie portera une attention particulière à l’expérience des élèves et leur famille qui bénéficient de cette collaboration, notamment eu égard à leur bien-être et à leur réussite.
Le comité de rédaction de la revue est donc à la recherche d’articles susceptibles de contribuer à l’une des trois parties de ce numéro thématique. Les textes proposés devront être déposés au plus tard le 1er mars 2025.